Fable géopolitique à l'usage des Mafous,
Ratafous ou autres humains fous...

Après un premier album grand format très réussi, Miriam, Mafou métisse, l’histoire d’une petite Mafou noire et bleue confrontée au racisme des Mafous unicolores, Marie Sellier et Diagne Chanel ont composé un second ouvrage qui, cette fois, traite ingénieusement, à plus large échelle, des conflits entre les peuples ou les ethnies – un récit de conquête-soumission-révolte (processus que l’on ne connaît que trop bien) dont la résolution se veut foncièrement réaliste. L’histoire sans fin des Mafous et des Ratafous se présente comme une parabole géopolitique sombre mais décapante dont aucun protagoniste ne sort indemne, ni les agresseurs (les Ratafous) ni les victimes (les Mafous), ni la communauté internationale (les Toutous, Toumous, Froufrous…), prompte à l’aveuglement volontaire (on retrouve ici le dilemme jamais résolu de l'ingérence), incompétente à gérer les conflits à temps ou de façon cohérente.

L’histoire est donc à la fois simple et compliquée : les Ratafous vivent dans un pays de caillasse et envient les terres si fertiles des Mafous, « comme un grand jardin le long de la longue rivière verte » et décident de réparer cette injustice en attaquant le pays Mafou de nuit, pour se l’approprier : « Ils sèment la mort en rugissant de plaisir » et réduisent les survivants en esclavage ; quant au reste du monde, il « s’en fout ». Des années plus tard, un esclave métis, Amra, ose dénoncer la situation et se faire le porte-parole de son peuple, prônant liberté et autonomie ; les autres états entendent sa voix et prennent la résolution d’intervenir, comprenant (enfin !) combien les droits les plus élémentaires sont bafoués en pays Mafou occupé…

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Diagne Chanel © ADAGP

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